dimanche 10 novembre 2013

C'est toi l'obsolescence programmée !

Et si l'obsolescence programmée n'existait pas ?

Hypothèse : Lorsqu'un objet est conçu, il fait l'objet d'un arbitrage entre des critères qualitatifs (matériaux, assemblage...), sociaux (conditions de travail), sanitaires, et environnementaux. Ces choix se traduisent d'une certaine manière dans le prix de vente de l'objet.

Dynamique : Du fait de l'opacité ou de l'asymétrie de l'information relative aux produits que nous achetons, notre seul critère de choix objectif reste le prix, et de préférence le prix le plus bas. C'est d'ailleurs ce que la société de consommation tend à nous faire intégrer : Le meilleur prix serait le prix le plus bas.

État des lieux : De manière générale, les critères sociaux, sanitaires et environnementaux sont déjà pris en compte à minima par les constructeurs.
  • Les objets sont tous produits dans les pays où la main-d’œuvre est la moins chère, et où, mécaniquement les conditions de travail sont les "moins agréables". 
  • Les pays les moins avancés du point de vue social sont bien souvent également en retard du point de vue environnemental. C'est compréhensible, difficile de prendre en compte des contraintes de long-terme lorsque certaines de court-terme ne sont déjà pas maîtrisées. 
  • Enfin, en terme sanitaire, c'est la réglementation des pays les plus rigoureux qui s'impose. C'est nécessaire pour éviter de s'aliéner certains gros pays clients. Mais parfois la réglementation est peu contraignante, à raison lors de connaissances insuffisantes, ou à tort à cause de pressions diverses (industries du tabac, de l'amiante...).
Conséquence : Les consommateurs souhaitant des prix toujours plus bas, la dernière marge de manœuvre restant aux producteurs, une fois les gains d'efficacité et les économies d'échelle réalisées, est de diminuer la qualité de l'objet produit.

Conclusion : Il y a un problème reconnu d'obsolescence rapide des objets manufacturés. Pour autant, est-il juste d'en attribuer la paternité aux industries qui les produisent ? Cela ne sert-il pas plutôt à nous déresponsabiliser de notre comportement de consommateur compulsif ?
Il est temps de consommer responsable !

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